On ne vit pas seulement de pain – L’action 1+1+1

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Jamais cela n’était apparu plus clairement que durant la crise sanitaire. Grâce à l’appel d’urgence pour les organisations d’aide aux personnes défavorisées et sans abri que la Fondation Roi Baudouin a lancé avec le soutien du Fonds Docteur Daniël De Coninck, le Welzijnsschakel Open Balie à Bruges a pu non seulement livrer des repas, mais aussi atténuer la solitude.

Lorsque le pays est entré en confinement, Antoon Vandeputte a tout de suite été abordé par des personnes qui viennent manger chaque jour dans son association Poverello, à Bruges. Où pourraient-elles se nourrir si Poverello devait fermer ? Avec les femmes chargées de la soupe au Welzijnsschakel Open Balie et avec Fribona, une entreprise prête à livrer des repas surgelés pour trois fois rien, des repas ont pu être assurés au centre paroissial Meersenhuis.

Depuis mars, des volontaires ont déjà distribué plus de dix mille repas. Les organisations ont pu être soutenues grâce à l’appel d’urgence de la Fondation Roi Baudouin qui, en mars, a mis en place une procédure légère et raccourcie pour que des moyens soient mis le plus rapidement possible à la disposition d’organisations d’aide aux personnes défavorisées et sans abri. Ces organisations ont ainsi pu poursuivre leur action. Cet appel a bénéficié de moyens fournis par le Fonds Docteur Daniël De Coninck.

“Après à peine une semaine de distribution de nourriture, il y a eu de plus en plus de demandes pour pouvoir parler un moment”, dit Antoon Vandeputte. “La solitude n’a pas tardé à peser. En fait, on pouvait seulement venir chercher son repas, il fallait repartir tout de suite. Mais les gens voulaient aussi se voir, se parler. Nous avons étendu la distribution de repas parce que les gens avaient besoin de contacts.”

En septembre, lorsque le taux de contamination est reparti à la hausse, Open Balie a repris la distribution de repas surgelés avec Poverello. “Mais comment répondre à la demande d’atténuer le sentiment de solitude ? Nous devions faire quelque chose. En rue, les gens vous arrêtaient. ‘Content de pouvoir parler un peu.’ Tous les jours, je recevais des sms, c’est moins cher que de téléphoner. Avec une seule question : où est-ce que je peux vous voir ?”

Ainsi est née l’opération 1+1+1. “À l’ère du coronavirus, on n’aide pas seulement les gens en distribuant de la nourriture, il faut aussi soulager la solitude. Nous pouvons le faire en respectant chacun entièrement les mesures de protection”, ajoute Antoon Vandeputte. “Tout le monde peut faire chaque semaine trois choses pour atténuer la solitude des autres. Trois choses, c’est trois fois un, donc 1+1+1.” Un petit coup de fil, une lettre ou une carte, ou une discussion avec quelqu’un qu’on rencontre à l’extérieur. “Ne regardons pas que les restrictions pendant le confinement, recherchons plutôt ce que nous pouvons encore faire.”

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